lundi 25 août 2014

Hymne à la vie














En ce jour de Saint-Louis,
Attiré par d’incessants trilles,
Fus convié à un événement unique
Du rythme indestructible de la vie :

Presque inaperçues durant tout l’été,
Elles étaient par dizaines à tournoyer
Dessinant moult chassés croisés
A la suite d’insectes effrayés.

Autour de moi elles virevoltaient
Exubérantes et familières,
En me frôlant de leurs ailes
M’associant à leurs pirouettes.

Décrivant des figures variées,
Elles caressaient le parfum des rosiers
Simultanément noires ou blanches,
Se croisaient avec impertinence ;

Puis sur une portée de fils
Délicatement ont déposé les notes
Des bises plaintives de cet automne
Et des bourrasques brutales
Des futures nuits hivernales.

Ce soir elles ont effacé leurs mélodies
Et dernière halte sur la plage voisine ;
Seules inquiètes
Quelques retardataires
M’interrogent encore et fuient
Après un ultime coup d’aile,
Signe furtif de l’adieu fraternel
De nos sœurs discrètes les hirondelles.

Daniel-Marie Gérard (Août 2007)

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