jeudi 4 septembre 2014

Thalassa !














Évasé entre la Garde Guérin dénudée
Et les villas boisées du Décollé,
Ce bras de mer profondément émeraude
M’aspire et patiemment me taraude.

Dans l’écume de ses eaux bouillonnantes
Je resurgis entre chaque lame éclatante
Sur cette onde amère et rayonnante,
Origine et mère de tous les vivants.

Parfois délicate, parfois brutale,
Devant mes pensées elle s’étale,
Cachant en son sein imperturbable
L’histoire des hommes, celle mémorable
Et celle de naufrages détestables.

Toujours vigoureusement brassées,
Nos vies y sont des plus ciselées,
Puis sur le sable ancestral déposées,
En toutes composantes renouvelées.

C’est pourquoi ici j’aime revenir,
Pour ne pas cesser de repartir
Et sans cesse y redécouvrir
Un nouvel et perpétuel avenir.

Daniel-Marie Gérard (Juillet 2008)





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