Souviens-toi
De la profondeur du silence du soir,
De la première lueur perçue par le veilleur,
Du firmament prodiguant sa chaleur,
Des premières notes du coucou
Qui réveillent les beaux jours,
De la source suave qui susurre,
De la courbure de l’épi mature,
Du bourdonnement de la ruche,
Du martèlement sourd du pic-vert,
De la familiarité du rouge gorge.
Du souffle respectueux du baiser,
Du vagissement étonné du nouveau-né,
De la main tendue pour relever,
Des bras ouverts au pardon,
De l’instant reçu et offert,
Des mains jointes vers le ciel,
Du recueillement des cortèges éplorés,
De toutes les solidarités tissées.
Souviens-toi de nous blessés.
Daniel-Marie Gérard (Novembre 2007)

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