vendredi 25 décembre 2015

Comme Zacharie

icône de frère Omer, cistercien, abbaye de la Coudre


















Comme Zacharie
De l'annonce de ce céleste branle-bas
Précipitant le Très-Haut vers très bas
Nous ne conservons que les chocolats
En fait nous n'y croyons pas.

Comme Zacharie
Après le temps des prières et sacrifices
Toujours muet lors de la visite de Marie
Présentant en son sein l'attendu promis
Nous esquissons peut-être un sourire.

Comme Zacharie
Nous laissons Marie repartir
Quitter nos maisons nos villes
Tout ce qui nourrit nos vies
Sans pouvoir la bénir.

Ensuite avec Zacharie
Puissions-nous tous de joie rire
Exulter danser et au monde dire
La puissance du Vivant le Messie.

Daniel-Marie Gérard (Décembre 2015)

dimanche 20 décembre 2015

Quand passe l'Esprit !















La primevère rosit
La prairie reverdit
Le pic-vert retentit
Quand passe l'Esprit;

L'enfant sourit
La famille applaudit
Le vieillard irradie
Quand passe l'Esprit;

Le faible trouve sève
Le malade se relève
L'exclu réintègre
Quand passe l'Esprit;

La postulante s'enracine
L'abbaye resplendit
L'Église frémit
Quand passe l'Esprit;

« Tout prend vie
Quand passe l'Esprit »*
Et Marie donna le Fils.
                                  

                                 *B.D. La Coudre

Daniel-Marie Gérard (Décembre 2015)

jeudi 10 décembre 2015

Et vogue Vierge Marie !



Sur les eaux de nos craintes
Sur nos peurs sur nos plaintes
Nos larmes nos quêtes saintes
Vogue Vierge Marie !

Au milieu de tous nos cortèges
Vers nos églises nos chapelles
Sur nos terres et nos plaines
Vogue Vierge Marie !

Au cœur de nos simples fêtes
Prochainement demain à Noël
Au creux de nos élans vers le ciel
Vogue notre Vierge d'Avesnières !

Daniel-Marie Gérard (8 décembre 2015)

dimanche 29 novembre 2015

Entendre la terre













Ses gémissements ineffables
Ses pleurs inconsolables
Ses colères insoutenables,

Sa sérénité violée
Sa beauté ravagée
Ses pans massacrés.

Entendre ses lamentations
Ses simples admonestations
Ses espoirs et ses émotions.

Entendre son souffle profond
Sa force ses élans féconds
Son cœur et ses passions.

Daniel-Marie Gérard (Novembre 2015)

jeudi 19 novembre 2015

Accueillir l'Esprit











Pour accueillir l'Esprit
Prêter l'ouïe et s'ouvrir.

Écouter le brin d'herbe
La mélopée de la terre
Les appels de l'éther.

Aimer caresser la vie
Sa puissance sans limite
Ses sarabandes multiples,
Résurgences successives.

Pratiquer la saine sobriété
Le chemin de la non-satiété
L'attente féconde de l'altérité.

Alors s'annoncera l'Esprit
Ce souffle subtil qui anime
Vie de l' Autre inaccessible
Notre repos et notre infini.

Daniel-Marie Gérard (Octobre 2015)

Comme toi-même !

tableau de Joseph Cousin














Plusieurs fois tout le jour
Avec grand soin toujours
Tu t'entretiens tu t'écoutes,

Ainsi ton prochain tu aimeras
Pas simplement une seule fois,
Autant que toi tu te soignes !

Non seulement l'ami le proche
Mais tout homme qui s'approche
Jusqu'à l'étranger à ta porte !

Ainsi l'autre tu aimeras,
A ton prochain tu ouvriras.

- Mais c'est sans fin !
Tout à fait inhumain !

- Pour cela Dieu tu aimeras
En Lui appui tu trouveras
Force et joie Il te donnera.

             (Jésus à un docteur de la loi)

Daniel-Marie Gérard (Août 2015)




vendredi 13 novembre 2015

Les larmes de Dieu














Sont ces enfants peureux
Fuyant le sang et le feu,
Ces mères de l'inquiétude
Scrutant un retour attendu;

Sont ces colonnes déplacées
Entassées en camps surpeuplés
Ces vies en plein ciel éclatées
Attentats meurtriers répétés;

Sont ces populations sacrifiées
Prisonnières d'injustices variées
Ces foules abreuvées d'inanités
Mensonges et fausses vérités.

Changeons ces larmes amères
En pleurs de joies et d'allégresse !
Frères humains êtes mains de Dieu,
Donnons au monde teinte des cieux.

Daniel-Marie Gérard (Novembre 2015)

samedi 31 octobre 2015

Bûcher incandescent



Comme les blés fauchés en plein midi
Comme la fleur de rosée parée cueillie
Comme la pensée à peine née évanouie
De ces corps embrasés l'âme s'est enfuie.

Comme le souffle léger du vent
Comme le parfum fluide transparent
Comme l'onde bousculée du torrent
Ne laisserons nulle trace en ce temps.

Un jour mille ans tout est poussière
Or et argent aucunement nécessaires
Plaisirs et farandoles sont éphémères.

Seule réalité l'Être Trinitaire
Incandescence première
Qui irrigue terres et mers
S'élevant un peuple fidèle.

Daniel-Marie Gérard (Octobre 2015)

vendredi 23 octobre 2015

J'ai besoin de toi !



















J'ai besoin des premières teintes du matin
De humer la rose et son doux parfum
De frôler les blés au bord du chemin,
J'ai besoin de toi !

J'ai besoin de la piquante bise
De la plainte hivernale lascive
De la voile arrondie par la brise
J'ai besoin de toi !

J'ai besoin dans l'orage et la tourmente
De toucher simplement ta présence
De goûter ta plénitude caressante
J'ai besoin de toi !

Comme la terre desséchée aride
Comme la nichée pépiant au creux du nid
Comme le vol d'étourneaux quêtant un gîte
Mon âme a soif de Toi.

Daniel-Marie Gérard (Octobre 2015)

Dieu torturé

peinture de Joseph Cousin


















Dans l’angoisse putride des wagons plombés
Sur les planches humides des casemates souillées
Dans le vent glacial sur des corps dépouillés
Dieu était là humilié !

Dans la boue salie et la terre gelée
Dans la lumière inquiétante des matins glacés
Dans les fosses puantes de ses frères fusillés
Dieu était là pétrifié !

Dans la flamme tortionnaire des fours crématoires
Dans la mort programmée des chambres à gaz
Au sortir des cheminées dans la fumée compacte
Dieu était là sacrifié
Sur ce Golgotha agneau saigné !

« Ceux-ci sont mon corps.»

Daniel-Marie Gérard (Février 2015)

vendredi 16 octobre 2015

Le jeune homme riche
















« Et Jésus se mit à l’aimer !... *» d’un amour chaleureux comme ce disciple que Jésus aimait, comme Lazare et ses sœurs et Marie-Madeleine ; Il dessinait son avenir, le voyait sur les routes chanter la Bonne Nouvelle à ses proches et puis loin, très loin au-delà des mers. Il voyait toutes ces cascades de bonheur, toutes ces familles libérées, toutes ces villes en fête !

Mais le jeune homme « s’en alla tout triste… » ombre parmi les ombres, tache au milieu des ténèbres, recroquevillé sur ses richesses desséchées, s’enterrant les mains vides.

L’amour du Fils s’est brisé devant une liberté qui s’est fourvoyée…

L’ombre s’éloigna de la lumière, l’obscurité s’est installée, un monde clos dans un espace fermé, sans fenêtre, une ombre dans une tombe…

                                                           * en Marc

Daniel-Marie Gérard (Juin 2010)



vendredi 9 octobre 2015

S'asseoir dans la confiance











Quand l'étoile pâlit sur le matin
Quand l'herbe meurt et devient foin
Quand la fleur flétrit au vent malin
S'asseoir dans la confiance,

Quand l'amour se déploie en vain
Quand il s'épuise sans écho aucun
Quand il suscite l'indifférence ou rien
S'asseoir dans la confiance,

Quand le chemin se fait tortueux
Que les lendemains surgissent malheureux
Quand l'horizon s'assombrit ténébreux
S'asseoir dans la confiance,

Avec l' église bienveillante
S'introduire dans la confiance.

Daniel-Marie Gérard (Septembre 2015)

Ces petits enfants

peinture de Joseph Cousin














Vous sages
Qui détenez expérience et savoir
Qui pouvez lire dans les étoiles
Et connaître de demain les voies
« Devenez ces petits enfants ! » *

Vous nantis
Pour qui la précarité est étrange
Qui conjuguez le mot abondance
Enfermés dans votre indifférence
Devenez ces petits enfants !

Vous puissants
Qui faites trembler l'univers
Vous qui détroussez la terre
Et ses communes richesses
Devenez ces petits enfants !

Et vous gens ordinaires
Qui cultivez le nécessaire
Devenez aussi des enfants
Apprenant à tout recevoir
A ne vivre que de croire
En se nourrissant de foi.

* Jésus aux disciples

Daniel-Marie Gérard (Octobre 2015)



mercredi 30 septembre 2015

De vrais étrangers














Sans la lumière du seul relevé
Sans cette vie nouvelle greffée
Sans cette restauration donnée

Nous ne sommes que zombis
Allons venons sans but précis
Marchons sans capter d'ondes
Vrais étrangers en ce monde.

Perte de notre vraie nature
Nos repères et notre culture,
Notre mémoire ce passé divin
Notre essence et notre fin.

Comme la roue exige l'essieu
Tout notre être nécessite Dieu
Notre bien être et notre mieux.

Daniel-Marie Gérard (Septembre 2015)

mariage de papier
















Après quelques rites rapides
Un couple apprêté impavide
Immobilise cette heure fluide,

Leurs visages se rapprochent
Pour un long baiser sous cloche
Seul tribut envers des proches.

Amis et famille non conviés
Voisins collègues tous écartés
Rien qu'un mariage de papier.

Daniel-Marie Gérard (Septembre 2015)

lundi 21 septembre 2015

Amour et Lumière














L'amour ne se reprend pas
De retour il n'en figure pas,
En périphérie il se déploie
Tous horizons à grands pas.

Comme un fleuve inépuisable
Comme la lumière des astres
Telle une source tel un phare
Sans rupture en la nuit noire.

Il est ce don des plus parfaits
Ruisselle de façon continuelle
Depuis un fort élan Trinitaire
Avec l'homme en bénéficiaire.

Comme l'étincelle originelle
Après des années lumières
Aiguise nombre recherches
Sur une Existence Première,

Cela est un grand mystère
A recevoir en cœur sincère
Dévoilé sur terre au Calvaire
Révélation pleine et entière.

Daniel-Marie Gérard (Septembre 2015)

La liturgie


















Sas commun
Entre le divin
Et l’humain.

Bout de terre
Plein de prières
Où s’offre l’humain,
Se recueille le divin.

Large barque
Nombreux partages,
Tous avec soif folle
Écoutant la Parole.

Grandiose théâtre
Où se posent des actes
Grandement efficaces
Même dans l’au-delà.

Généreuse table
Où chacun prend place
Pour en lui-même recevoir
Le seul Passeur véritable.

On y vient courbé, ployé,
On en revient tout relevé,
Après avoir communié
A une immense fraternité.

Daniel-Marie Gérard (Septembre 2010)

lundi 7 septembre 2015

Un enfant est mort !




« Les tombeaux à répit », . Église de St Jean de Côle – Dordogne.
























Le visage enfoui dans le sable
Déposé par la mer sur la plage
L'enfant endormi reposait là.

Il fuyait sa ville toute morte
En famille sur des eaux fortes
Hélant non loin de nos portes,

Quêtant  nos seules poubelles
La nuit au fond de nos ruelles
Repoussant une faim cruelle.

Mais un lourd brouillard tomba
Sa main tendue ne vîmes pas
Asphyxiés en nos gaspillages.

Daniel-Marie Gérard (Septembre 2015)

dimanche 30 août 2015

Moisson abondante !











Nombreux sont ces quêteurs de sens
Laboureurs du quotidien en tous sens,
Ils écartent les propositions faciles
Qui sans cesse harcèlent les fragiles,

Ils fuient les amalgames simplistes
Les vérités tranchées rapides,
Savent le bien n'est pas unique,
Surtout le vrai côtoie toute vie.

Sûrs ils cherchent la discrète étoile
Dissimulée en leur rugueuse toile
Enchâssée dès l'origine des temps
Pour irradier chacun de nos présents,

Ce divin enfoui dans la glaise
Révélant toutes ses richesses
Pour fêter avec tout l'univers
Le mariage du ciel et de la terre.

Daniel-Marie Gérard (Juillet 2015)

Bénédiction












Seigneur ! Bénis cette maison,
Ses cris, ses pleurs, ses chansons !
Bénis tous ces êtres chers
Sans oublier la terre entière !
                                 Londres décembre 2008

Daniel-Marie Gérard 

mercredi 19 août 2015

Le Très-Bas *













Dieu se cache aux hommes,
Soucieux épouse les normes
Régissant ce maître monde
Où chaque jour nous trimons.

Certains cherchent là haut
Interpellant une réalité autre
Pour bousculer les choses
De notre quotidien morose.

L'agissement divin se veut naturel
S'il nourrit c'est bien avec du pain
S'il abreuve c'est de l'eau et du vin
Pour prendre soin de nous rebelles.

N'appelons pas les miracles
La création est là vrai phare,
A nous de changer le regard
Dieu en son sein toujours là.

                * titre de Christian Bobin

Daniel-Marie Gérard (Août 2015)

La vie


















La vie *
Oui elle paraît bien dure
Elle qui peu à peu m'épure
Pour me rendre transparent
Telle l'eau claire du torrent !

Mais elle m'a tant donné
Que je ne puis lui en vouloir
De concentrer tous mes avoirs
En un frêle et léger espoir !

Aujourd'hui encore elle m'affine
Revenant aux miennes racines
Remerciant en mes mains fragiles
Ces généreux aïeux pléthoriques.

En effet ce sont bien eux
Qui sous multiples cieux
Ont dans mes gènes semé
Tout ce que j'ai récolté !

Et demain ce sera grande joie
Car parmi eux je prendrai place
En ajoutant ma singulière voix
A leur céleste chant pascal.

                 *Pour une amie en fin de vie

Daniel-Marie Gérard (Juin 2008)

vendredi 14 août 2015

L'espérance des nations














Sans doute pouvoir planter
Nourrir les siens et récolter
Offrir le gîte plus le couvert
Vaquer le jour à découvert.

Connaître une paix durable
Loin de la poudre et des balles
Ne pas subir des assassinats
Servir la mémoire et les sages.

Alors que le monde est guerre
Spoliation du petit du plus faible
Compilation d'armes cruelles
Destruction de l'héritage naturel.

« Il sera l'espérance des nations »*
Après une fulgurante révélation
Il est la vérité germée de la terre
Il est opérant depuis le Calvaire.

                                           * en Isaïe

Daniel-Marie Gérard (Juillet 2015)

lundi 10 août 2015

Noli me tangere !

Fra Angelico

















Marie dans le jardin errait,
Dans sa peine enfermée pleurait,
Recherchant le corps qu’elle aimait.

Jésus méconnaissable quidam,
Ému par ces lourdes larmes,
S’approcha, son nom appela :
« Marie !... Ne me touche pas ! »

Je ne suis plus le Jésus d’avant !
Change ton regard, contemple :
Je me tiens indissociablement
Avec mon Dieu et votre Dieu maintenant,
Avec mon Père et votre Père dorénavant !

« Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Dira Thomas bouleversé
Avant d’aller l’annoncer
Par delà le monde romain
Jusqu’en Chine après l’Inde !

Et Il s'en est allé,
Plénitude cachée.

Daniel-Marie Gérard (Avril 2009)

Mon collège

Année 1956
Le Sacré-Cœur de Domfront












                         














Bien campé à flanc de colline
Traversant nombreuses décennies
Il fait encore éclore des vies
Il ouvre des rêves des avenirs.

Dans ces mêmes classes
Par son porche sans fracas,
Fiers ils pénètrent les savoirs
S’imprègnent de la grande histoire.

Malgré l’âpreté du climat
La perfide bise hivernale
Familiers du tertre Sainte Anne
Jeux anciens et belles bagarres.

Entre le spectre inquiétant du donjon
Les sculptures paisibles à Saint Front
C’est un creuset de longues traditions
De mémoire, de vraie transmission.

   
Daniel-Marie Gérard (Octobre 2011)




jeudi 6 août 2015

Mon frère

Catacombes de Priscilla à Rome













C'est mon frère !

Il a créé l'univers
A l'origine des mers
Des astres et des étoiles
Du jour, de nos espaces,
C'est mon frère !

Il est venu sur notre terre
Prenant corps chez humble mère
A la recherche des brebis perdues
Sauvées sur ses épaules nues,
C'est mon frère !

Crucifié à tout jamais marqué
Son corps donné transfiguré
Accompagne chacun de nous
Dans les aléas de nos routes,
C'est mon frère !

C'est Jésus, c'est mon frère
Si j'honore et pratique le Père.

Daniel-Marie Gérard (Juillet 2015)

Enfants de la terre











Sommes tous les enfants de la terre
Sur les pas d' Adam homme de la glaise
Issus de substrats communs originels
Solidaires de tout vivant des frères.

C'est la terre mère qui nous a faits
C'est encore elle qui nous préserve
Dans un équilibre des plus subtils
Au sein de myriades de bactéries.

Échanges multiples et réactifs
D'influx à finalités coopératives
De systèmes très autonomes,
Portant l'humain à haut niveau.

Lorsque le souffle divin en Marie s'enracine
Ce sont tous ces ensembles qui s'enrichissent
Supports et expressions de la réalité divine.

Daniel-Marie Gérard (Juillet 2015)

Enfant interrompu












Sans être là, il est toujours là
Proche et lointain à la fois,
Faisant partie de notre histoire,
Tout en survolant notre mémoire.

Entre deux nuages phosphorescents
La chevelure dispersée aux vents,
On entrevoit ses contours imprécis
Effacés dans la nuée par la brise.

Il connait déjà un brin des cieux
Certainement en ce lieu heureux,
Parmi les multiples étoiles
Se rappelant à nous le soir.

Aujourd’hui avons encore pouvoir
De lui donner une entière place,
De l’insérer dans nos partages,
Nos rires nos pleurs et nos joies.

Daniel-Marie Gérard (Juin 2015)

mardi 28 juillet 2015

Cinq pains d'orge
















Cinq pains d'orge,
Pas devenus des carrosses d'or
Mais nourriture pour foule énorme
Une manne proposée aux hommes.

Cinq pains d'orge,
C'était cadeau d'un jeune homme
Touché et dépouillé par la Parole,
En-cas inspiré chez femme proche.

Cinq pains d'orge,
Comme ces cinq sanglantes plaies
Offertes à tout jamais sur le Calvaire
Vin nouveau pour la Grande Fête.

Daniel-Marie Gérard (Juillet 2015)

Avance le temps !














Non pas celui de nos ans
Se multipliant assurément
Dans la suite de nos pères
Tous conduits au cimetière !

Mais cet autre cours des siècles
Cette venue de l'après notre ère
Cette transformation de notre terre
Cet accomplissement planétaire !

Notre histoire humaine est linéaire
Une anticipation une moisson un terme,
Mais tout cela porté en une vision céleste
D'une réalité à venir totalement nouvelle !

Avance ce temps parfaite maturité,
Respect et explosion de nos cités,
Bel avenir déjà amorcé et réalisé
Dans l'imprévisible Fils ressuscité !

Daniel-Marie Gérard (Juillet 2015)

Le grand accomplissement















C’est la trajectoire de toute vie
Pas seulement naître et grandir
Mais par mutations successives
A un nouvel état parvenir.

C’est lors d’arrachements multiples
Sources de combats de douceur aussi
Que l’être de matière à l’origine
Parvient à son identité divine.

Ainsi il y a changement de nature
Pour s’incorporer au principe unique
Nés fils d’homme commune mesure
Graciés nous formerons le total Christ

Ainsi nous vivrons les échanges trinitaires
En ce grand accomplissement planétaire
Inauguré dans l’humilité de la crèche
Et scellé dans le sacrifice du calvaire. 


Daniel-Marie Gérard (Décembre 2013)

lundi 20 juillet 2015

Gestes sacrés


















Ce sont ces actes solennels
Qui régulièrement parsèment
Notre chemin de Compostelle,
Depuis les eaux baptismales,
Jusqu’à l’ultime onction finale.

Ils touchent la vie naissante
Comme le cœur repentant,
L’engagement des amants
Ou le pain du cheminant.

Ces paroles gestes sacrés
Engagent notre éternité,
Fondent un avenir certain
Dans la sphère du divin.

Ne sont que gestes humains
Mais portés par une foi sainte,
Modèlent la réalité des cieux,
Transforment en bienheureux.

Daniel-Marie Gérard (Décembre 2008)




médisance...











Tu avances à pas feutrés
Dans une ambiance ouatée
Tes armes fourbies affûtées.

Toujours à couvert tu te répands,
Décoches tes flèches à tous vents
Même déchires le moindre passant !

Tels ces gaz durant de sanglantes batailles
Neutralisaient traîtreusement des semblables,
La médisance détruit la cellule sociétale.

Avec œuvre quotidienne de mitage
Elle évide toutes les forces vitales
Et anémie les plus frêles âmes.

Plutôt des ondes bienveillantes
Que des propos malveillants !
Notre avenir est chez les orants.

Daniel-Marie Gérard (Juin 2015)





mercredi 15 juillet 2015

Le pâtre grec














Projeté sur la scène politique
Par une grandissante misère
Que les puissances financières
Ont tissée sur dette publique,

Il mit face à face les contraires
Tant chez les siens aux abois
Que chez les commanditaires
Avant accord sur fond de loi.

Face à cet inconnu décrié
Nouveau David devant Goliath,
L' Europe mercantile unifiée,
Tels des Cerbères redoutables.

Quel avenir sera écrit demain ?
Nulle confiance naît de l'inhumain !
Si le traitement cherche la guérison,
Mortifères sont toutes ces sanctions.

Peuples de l'ouest êtes vous amnésiques
Au point d'oublier tous ces saints noms
Qui fleurissent vos campagnes vos villes,
Ces joyaux architecturaux et leur vocation ?

Daniel-Marie Gérard (Juillet 2015)

vendredi 10 juillet 2015

Oui, je me lèverai !














Finis ces matins sans lumière
Finis ces jours sans prière
Finis ces nuits sans veille
Oui, je me lèverai !

Finis ces artifices mondains
Finis ces ricanements malins
Finis ces jugements hautains
Oui, je me lèverai !

Finie cette soif de prendre
Fini ce cruel aveuglement
Fini de se mettre au centre
Oui, je me lèverai !

Je me lèverai
Pour désormais recevoir
Dans un grand croire
Car de mes seules mains
Il ne pousse vraiment rien.

Daniel-Marie Gérard (Juin 2015)










Dieu Grand










Dieu Grand je me glisse en ta présence
Pour me nourrir de ton saint silence,

Que ta profonde paix me submerge
Comme les eaux claires de la mer !

Daniel-Marie Gérard (Juillet 2009)

Immersion















Fièrement équipé, étonnant voyageur,
Pénétrant les sinueuses profondeurs
De la forêt mystère sans aucune frayeur,
Tout se figeait pour un grand bonheur.

L’atmosphère fluide devint épaisseur,
Le brin d’herbe acquit de la lourdeur,
Chaque bruit se poursuivit en longueur,
Je marchais sur de râpeuses senteurs.

Le soleil s’immobilisant dans le ciel,
Alors abruptement aussi je me posai
Pour recueillir cet immense potentiel
Et m’assoupir en une légère prière. 

                         Souvenir en forêt de St Aubin

Daniel-Marie Gérard (Juin 2009)

mardi 30 juin 2015

Comme nous pardonnons...














« Comme nous pardonnons ... »*

Seule recommandation
Pour piloter notre monde
Pour en faire l'exact reflet
Du Père sur cette terre.

Seule la miséricorde
Dissipera nos discordes
Pour que notre univers
Soit aux couleurs du ciel !

                    * dans le Notre Père

Daniel-Marie Gérard (Juin 2015)

Le désir
















Né de la pensée invisible,
Il prend corps dans le visible;
Issu de la sphère divine,
Il enveloppe chaque réel
Et anime toute parcelle.

Pas de vie sans désir,
Désir de tout, de l’autre,
Désir du Tout-Autre,
Ressort de toute vie,
Compagnon toujours fidèle
Jusqu’aux portes éternelles.

Daniel-Marie Gérard (Novembre 2008)

La parole














Parole fondatrice,
Parole séparatrice,
Parole identificatrice,
Parole créatrice !

Sans la parole
Accordée à l’homme,
C’est l’épais brouillard,
Les ruptures à tout va,
Le triste repli sur soi.

C’est l’autodestruction mutilante,
La compilation de la violence,
Avant sa funeste déflagration,
La spirale de la néantisation !

La Parole nous fut donnée
Contenue en un nouveau né ;
Elle allait devoir affronter
Le néant même personnalisé,
Puis toutes choses remodeler.

Dorénavant un avenir nous est offert
Sans que nous n’ayons rien à faire
Si ce n’est en nos mains l’accueillir
Et par nos gestes l’accomplir !

Daniel-Marie Gérard (Juin 2008 )

vendredi 19 juin 2015

Que vois-tu ?














Que vois-tu dans le noir de ta nuit
Dans tous ces méandres de l'oubli
Dans cette quête de tes souvenirs ? 

Converses-tu avec des anges amis 
Avec quelques proches déjà partis
Avec le Grand Patron de ta vie ?

As-tu basculé dans cet autre monde
Dont nous n'avons nulle vision
Frappée d'une définitive séparation ?

Ô visage sans conscience
Je veux honorer ton silence.
Peut-être une grande lumière
A voilé ton regard hier si clair
Et déposé un profond mystère ?

Daniel-Marie Gérard (Juin 2015)

Amour divin














Patiemment il fait surgir
De la matière inerte la vie,
Sous toutes formes la décline
En apothéoses et symphonies.

Cueille le moindre sourire,
Transforme le gris en rires,
La tristesse en joie de vivre,
Propose à la peine un avenir.

Il est toujours créateur,
Perpétuellement bienfaiteur,
Recherche même la noirceur,
Divin régénérateur !

Quand tu es en désespérance,
Sache qu’il est alors présent,
Ouvrant chemins de renaissance
Au-delà des sirènes du néant.

En cette permanente création
A besoin de notre communion,
De notre parole en association
Pour œuvre de restauration.

Même sur la mort il s’appuie,
Invitant à la seule vraie vie,
Ce qu’il a accepté pour son Fils
Fonde pour nous certitude aussi.

Veni Creator Spiritus !

Daniel-Marie Gérard (Août 2008)

vendredi 12 juin 2015

Dieu libérateur !













Pèlerin il me fit et me mit au large
Il allégea minutieusement le sac
Plus de préoccupation confortable
Garder seulement l’indispensable.

Sur la route chaque jour fort léger
Que ce soit pour manger ou se loger
Pour pause une souche ombragée
Pour la nuit sur une natte allongé.

De la tête il chassa les craintes
Les constructions produites en vain
Avec les souvenirs ou les lendemains
Pour vivre un présent toujours serein.

Il emplit l’espace vide de confiance
Un halo chaleureux omniprésent,
En chacun des jours à tout moment
Reconnaissance de sa bienveillance.

Daniel-Marie Gérard (Mars 2015)