Deux cents ans que nos moniales veillent,
Précédées de simples nonnes pauvresses
Poussées à long exode en terre étrangère
Chassées par la tourmente révolutionnaire.
En ce six juin mille huit cent seize après
Vienne la Biélorussie la Baltique Darfeld
Invitées dans le frais bocage mayennais
Douze sœurs autour de Mère Elisabeth.
Tel Orphée, sainte veille, elles lèvent le soleil
Par de délicates mélodies au blanc sanctuaire,
Vivant la grâce de l'instant, conscience pleine,
Grande allégeance au Père et don suprême.
Balisant la route vers les marches éternelles
Au milieu d'un peuple perdu souvent rebelle
Ouvrent leur porte, offrent leurs prières
Accueillant tout être humain devenu frère.
Depuis deux cents ans que de fruits recueillis
Contemplant ce bel arbre de filles petites-filles !
Puisque "Tout prend vie quand passe l'Esprit"
Ouvrons nos maisons, bénies seront nos familles.
Daniel-Marie Gérard (Mars 2016)
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