mardi 28 juillet 2015

Cinq pains d'orge
















Cinq pains d'orge,
Pas devenus des carrosses d'or
Mais nourriture pour foule énorme
Une manne proposée aux hommes.

Cinq pains d'orge,
C'était cadeau d'un jeune homme
Touché et dépouillé par la Parole,
En-cas inspiré chez femme proche.

Cinq pains d'orge,
Comme ces cinq sanglantes plaies
Offertes à tout jamais sur le Calvaire
Vin nouveau pour la Grande Fête.

Daniel-Marie Gérard (Juillet 2015)

Avance le temps !














Non pas celui de nos ans
Se multipliant assurément
Dans la suite de nos pères
Tous conduits au cimetière !

Mais cet autre cours des siècles
Cette venue de l'après notre ère
Cette transformation de notre terre
Cet accomplissement planétaire !

Notre histoire humaine est linéaire
Une anticipation une moisson un terme,
Mais tout cela porté en une vision céleste
D'une réalité à venir totalement nouvelle !

Avance ce temps parfaite maturité,
Respect et explosion de nos cités,
Bel avenir déjà amorcé et réalisé
Dans l'imprévisible Fils ressuscité !

Daniel-Marie Gérard (Juillet 2015)

Le grand accomplissement















C’est la trajectoire de toute vie
Pas seulement naître et grandir
Mais par mutations successives
A un nouvel état parvenir.

C’est lors d’arrachements multiples
Sources de combats de douceur aussi
Que l’être de matière à l’origine
Parvient à son identité divine.

Ainsi il y a changement de nature
Pour s’incorporer au principe unique
Nés fils d’homme commune mesure
Graciés nous formerons le total Christ

Ainsi nous vivrons les échanges trinitaires
En ce grand accomplissement planétaire
Inauguré dans l’humilité de la crèche
Et scellé dans le sacrifice du calvaire. 


Daniel-Marie Gérard (Décembre 2013)

lundi 20 juillet 2015

Gestes sacrés


















Ce sont ces actes solennels
Qui régulièrement parsèment
Notre chemin de Compostelle,
Depuis les eaux baptismales,
Jusqu’à l’ultime onction finale.

Ils touchent la vie naissante
Comme le cœur repentant,
L’engagement des amants
Ou le pain du cheminant.

Ces paroles gestes sacrés
Engagent notre éternité,
Fondent un avenir certain
Dans la sphère du divin.

Ne sont que gestes humains
Mais portés par une foi sainte,
Modèlent la réalité des cieux,
Transforment en bienheureux.

Daniel-Marie Gérard (Décembre 2008)




médisance...











Tu avances à pas feutrés
Dans une ambiance ouatée
Tes armes fourbies affûtées.

Toujours à couvert tu te répands,
Décoches tes flèches à tous vents
Même déchires le moindre passant !

Tels ces gaz durant de sanglantes batailles
Neutralisaient traîtreusement des semblables,
La médisance détruit la cellule sociétale.

Avec œuvre quotidienne de mitage
Elle évide toutes les forces vitales
Et anémie les plus frêles âmes.

Plutôt des ondes bienveillantes
Que des propos malveillants !
Notre avenir est chez les orants.

Daniel-Marie Gérard (Juin 2015)





mercredi 15 juillet 2015

Le pâtre grec














Projeté sur la scène politique
Par une grandissante misère
Que les puissances financières
Ont tissée sur dette publique,

Il mit face à face les contraires
Tant chez les siens aux abois
Que chez les commanditaires
Avant accord sur fond de loi.

Face à cet inconnu décrié
Nouveau David devant Goliath,
L' Europe mercantile unifiée,
Tels des Cerbères redoutables.

Quel avenir sera écrit demain ?
Nulle confiance naît de l'inhumain !
Si le traitement cherche la guérison,
Mortifères sont toutes ces sanctions.

Peuples de l'ouest êtes vous amnésiques
Au point d'oublier tous ces saints noms
Qui fleurissent vos campagnes vos villes,
Ces joyaux architecturaux et leur vocation ?

Daniel-Marie Gérard (Juillet 2015)

vendredi 10 juillet 2015

Oui, je me lèverai !














Finis ces matins sans lumière
Finis ces jours sans prière
Finis ces nuits sans veille
Oui, je me lèverai !

Finis ces artifices mondains
Finis ces ricanements malins
Finis ces jugements hautains
Oui, je me lèverai !

Finie cette soif de prendre
Fini ce cruel aveuglement
Fini de se mettre au centre
Oui, je me lèverai !

Je me lèverai
Pour désormais recevoir
Dans un grand croire
Car de mes seules mains
Il ne pousse vraiment rien.

Daniel-Marie Gérard (Juin 2015)










Dieu Grand










Dieu Grand je me glisse en ta présence
Pour me nourrir de ton saint silence,

Que ta profonde paix me submerge
Comme les eaux claires de la mer !

Daniel-Marie Gérard (Juillet 2009)

Immersion















Fièrement équipé, étonnant voyageur,
Pénétrant les sinueuses profondeurs
De la forêt mystère sans aucune frayeur,
Tout se figeait pour un grand bonheur.

L’atmosphère fluide devint épaisseur,
Le brin d’herbe acquit de la lourdeur,
Chaque bruit se poursuivit en longueur,
Je marchais sur de râpeuses senteurs.

Le soleil s’immobilisant dans le ciel,
Alors abruptement aussi je me posai
Pour recueillir cet immense potentiel
Et m’assoupir en une légère prière. 

                         Souvenir en forêt de St Aubin

Daniel-Marie Gérard (Juin 2009)