mercredi 28 janvier 2015

Divine division !














« Une foule nombreuse le suivait,
Après avoir rendu grâce au Père
Il rompit les pains les donna,
Ils les distribuèrent à tout-va. »

De même à l'origine de toute vie
Les cellules pour se multiplier se divisent
Nullement appauvrissement des parties
Mais des engendrements sans limite.

En fonction des individus et des espèces
Des cellules souches étonnantes prolifèrent
Pluripotentes tissent formes et cœurs
Sans aucune contribution extérieure.

Quand toutes fonctions sont en place
Dans un ensemble capable d'âme
Chaque cellule se reproduit identique
Avec la capacité à se reconstruire.

Ainsi pour le maître de la vie
Pas de division sans multiplication
Pas de réduction sans profusion
Pas de disparition sans mutation
Cela sous nos yeux en manifestations
D'une prodigieuse et bienveillante énergie.

Daniel-Marie Gérard (Juillet 2014)

Qui est Dieu ?
















Devant le Dieu sans commencement,
l’esprit titube, vacille, pris de vertiges.
Tentation de le réduire, le caricaturer,
le tenir à distance.

Mais si l’on touche Jésus,
à la suite de la femme étrangère,
Dieu devient Père
et s’ouvre un océan de tendresse.

Daniel-Marie Gérard (Avril 2011)

mardi 20 janvier 2015

La grande voleuse !

épave ancienne















On la sait tenace parcourant le monde
Guettant les plus fragiles qu'elle émonde,
Vive et rapide comme le furet
Elle déambule aussi à découvert.

Elle hante les champs de bataille
En se glissant parmi la mitraille,
De nos jours préfère les salles d'hôpital,
Même rendez-vous lui est donné parfois.

Et cela la contrarie fort la mort
Elle aime surprendre, son point fort.
Et dans ce jeu malin très subtil
On la confondrait même avec la vie !

C'est tout à fait ce qu'elle aime
Dans ses calculs et stratagèmes
De finalement laisser croire
A une autre vie en toute bonne foi.

Daniel-Marie Gérard (Décembre 2014)

Simplement















Une maison lumineuse
C’est une âme radieuse
Une ambiance parfumée
Une femme attentionnée,

Un mets en finesse
Est une vraie caresse
Une chemise repassée
Un délicat baiser,

Un enfant en confiance
C’est une joie immense
Un sourire complice
Est amour et vie.

Daniel-Marie Gérard (Janvier 2011)

mardi 13 janvier 2015

Tu es là













Dans la main ouverte
Dans la main offerte
Dans celle qui espère
Et celle en prière.

Dans le pas généreux
Dans le pas poussiéreux
Dans le pas qui soutient
Et celui qui enfin vient.

Dans le chemin qui élève
Dans la pousse en sève
Dans la pluie qui régénère
Dans le chant qui vénère.

Dans l’œuvre bien faite
Dans le cœur en fête
Près de l’âme affligée
Dans la parole ensemencée.
Dieu est là.

Daniel-Marie Gérard (Février 2012)



Les pierres d'amour (conte oriental)

Dans un pays d'orient, il y avait un vieil homme sage et juste nommé «Moshé». Après un long exil à dos de chameaux, au cours duquel il emmena toute sa famille, il parvint à un pays éloigné, sur une terre moins aride, peuplée avec de grandes villes. Après avoir obtenu l'autorisation de dresser provisoirement son camp, et au terme du cérémonial du thé, il demanda à son fils aîné «Josépha» qui avait un regard plus sombre depuis quelques temps:
- Josépha, quand tu regardes toute cette population, que vois-tu ?
- Je vois beaucoup de personnes, et, en regardant bien, elles sont seules; certaines avec la charge de jeunes enfants; d'autres toutes seules; beaucoup sont âgées et sans assistance. C'est comme si les liens entre elles n'existaient pas !
- Et encore ?
- Je vois aussi des familles, Père, mais elles semblent également isolées et toutes donnent une impression de réelle tristesse, même si elles vivent dans une certaine aisance.
- Regarde bien encore, Josépha !
- Oui ! Il y a bien quelques maisons avec de la lumière et des chants de fête mais si peu au milieu de cette lugubre atmosphère.
- Quelle différence vois-tu avec ces dernières ?
- Ces maisons sont joyeuses, elles ont toutes leurs fenêtres ouvertes et la lumière et leurs chants sont offerts aux passants qui peuvent entrer sans difficulté. On les y invite. Une grande table est dressée; ils mangent tous ensemble et devisent simplement. Personne n'est seul.
- Josépha, pourquoi sont-ils heureux ?
- Ils ont tous en pendentif une pierre brillante, qui illumine leurs regards et éclaire leurs visages. Elles sont très belles, Père, en forme d'étoiles.
- Alors comment ont-ils fait ?
- Ces pierres étincelantes sont données avec une huile odorante, mais celle-ci s'évapore si elle n'est pas utilisée pour nourrir la pierre qui alors meurt. Toutefois il est possible, en se rendant dans ces maisons et en participant à leurs fêtes, de les revivifier.
- Parle-moi de cette huile ?
- C'est une essence d'esprit de gratitude, me dit-on, comme on voit chez l'enfant qui sait qu'il reçoit tout de ses parents.
- Oui, tu vois Josépha, ces pierres sont des «pierres d'amour»; je les reconnais, J'en ai reçu une il y a longtemps; elles sont d'origine divine; elles sont vulnérables et fragiles, offertes à la liberté des hommes. Ceux-ci peuvent les entretenir en utilisant l'huile de la gratitude chaque jour; elles irradient alors la vie de chacun qui, peu à peu, est transformée et illuminée par la puissance de ces pierres.

Josépha réfléchit un long moment, puis il se rendit dans l'une de ces maisons où les résidents étaient si heureux, et on lui remit une pierre d'amour avec l'huile de la gratitude pour la maintenir bien vivante. Son visage s'éclaira. Il revint alors vers son père Moshé pour le remercier de lui avoir ouvert les yeux, et il regretta de ne pas l'avoir écouté plus tôt. Puis il prit congé de lui. Le lendemain il réunit sa propre famille et Il se mit en route, se fiant à son étoile qu'il portait précieusement. Pour Josépha et les siens, tout devenait lumineux et transparent comme s'ils marchaient au petit matin au milieu d'un champ de fleurs. Quant au vieux Moshé, il se réjouit d'avoir pu transmettre l'envie de cette pierre d'amour.

Daniel-Marie Gérard (Janvier 2015)

mercredi 7 janvier 2015

Pas en son nom !










Dieu est tellement grand
Qu'il se cache aux hommes
Voulant recueillir uniquement
Leurs seules actions bonnes !

Pour l'honorer lui rendre gloire
Point de contrainte ni de hargne
Pas plus les armes et le poignard
Mais cœur contrit gestes aimables !

Encore moins verser ce sang
Qui fait de tout homme un frère
Sommes tous de Dieu les enfants
Et la vie généreuse est notre mère !

Daniel-Marie Gérard (Septembre 2014)