L'amour de Dieu

l'amour de Dieu 

 

 

 

 

 

 

Cet amour n’est pas un simple mot, un mot plat, un mot sans vitalité. L’amour de Dieu est une force, il ne peut pas être inerte, il est la Vie même, ce fleuve qui se déverse de son entité première, qui a la puissance du Verbe qui « dit » et cela « est » et cet amour emplit l’univers qu’il crée. Il maintient toute vie et imprègne toute créature. Il surgit en chaque être à qui il donne la vie. Il est cet élan de l’un vers l’autre qui fait grandir l’un et l’autre, relation indispensable à toute croissance.

Cet amour a été proposé aux hommes, totalement gratuit, sans contrepartie, un amour universel, prodigué à tous les humains de tous les temps parce que le projet bienveillant de Dieu a été de nous créer capables de Dieu, capables de partager son intimité, capables de le voir et de nous en réjouir pleinement. Ce cadeau merveilleux n’est pas imposé, libres que nous sommes de le recevoir ou de s’en méfier, voulant alors vivre sans dépendre de Dieu et devenir dieux sans Dieu. Alors la mort est entrée dans le monde avec son cortège de malheurs, de souffrances, de violences. Mais Dieu conscient de la vulnérabilité des humains et ému jusqu’aux entrailles, est venu chez nous comme l’un de nous en la personne de son Fils en prenant chair en Marie. Ainsi en Jésus s’est manifesté l’amour inconditionnel de Dieu envers l’humanité, Jésus seul à pouvoir être parfait, à pouvoir pardonner à ses bourreaux, le seul qui puisse s’ajuster au dessein du Père, en prenant notre condition mortelle, nos pires souffrances et acceptant la mort et la mise au tombeau. Et  Jésus fut relevé le 3^ème jour ; maintenant  il nous suffit de nous incorporer au Ressuscité en vivant de sa vie.

Pour nous  cet acte libre de reconnaître et d’accepter la main de Dieu depuis notre condition très mortelle est un acte de foi soutenu par la promesse et notre espérance en cet état futur, avec une confiance d’enfant en Dieu notre Père. Mais ce n’est pas un exercice de voltige sans filet. Notre regard s’est dévoilé, nos oreilles se sont ouvertes, nous sommes capables de goûter l’amour incandescent de Dieu qui soutient toutes choses. Oui, nous voyons Dieu comme un feu qui couve sous nos réalités quotidiennes et qui surgit ça et là, même au milieu des pires horreurs.

Alors nous comprenons mieux cette recommandation pressante de Jésus « Aimez-vous les uns les autres ! » et  déjà vous serez en Dieu.

                                                                                                      D-M G  10-2025

Le Verbe fait chair

 Nativité - Basilique St Pie X Lourdes

   

Avec la naissance de Jésus, ce baiser de Dieu à l’humanité fut forcément fécond; en s’alliant à la chair, c’est toute l’humanité qui fut investie. Le corpus humain fut habité par le Verbe, le souffle divin. Nous avons été ensemencés par la Parole de Dieu qui « dit » et cela « fut », selon le récit de la création. Notre parole, nos mots ont reçu la force de relever ou d’anéantir. De cela toute l’humanité fut bénéficiaire ensemble. Ce grand corps collectif humain est appelé à la Vie par le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob selon la promesse.

Ainsi avec la naissance de Jésus, ce baiser de Dieu à l’humanité, c’est déjà la résurrection des saints qui est esquissée, de tous ceux qui vont accueillir et accueillent l’amour inconditionnel de Dieu de vouloir se préparer un peuple sanctifié, tout amour, s’associant à la louange trinitaire.

                                                                 D-M G 12-2024

Le Verbe s'est fait chair

 

« Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » Jean 1,14

 Par ces mots déjà, nous voyons que Dieu l’Unique n’est pas un Dieu solitaire, il est une communauté d’amour, une communauté où l’amour se donne, se reçoit et se partage, une communauté avec des personnes distinctes, des attributions distinctes, dont le Verbe par qui le monde a été fait. Avant la fondation du monde, Dieu avait le projet de l’humanité pour l’associer à cet amour en prenant le risque de créer à son image des êtres libres, pouvant l’aimer sans le voir ou le rejeter. Difficile de penser et d’accepter un tel amour !

 Aussi, long fut le chemin pour qu’un petit peuple choisi fasse l’expérience de la fidélité de cet amour ! Et au cœur de cette histoire, la promesse à David d’une descendance « je serai pour lui un Père et il sera pour moi un Fils » et son règne n’aura pas de fin. Et bientôt les temps furent accomplis. C’est le cantique de Zacharie à la naissance de Jean qui sera le Baptiste. Et Marie vient de dire « oui » à la proposition de l’ange pour que le Fils puisse prendre chair au milieu de nous.

 Avec Noël c’est le baiser de Dieu à la terre, c’est l’irruption de l’amour incandescent de Dieu dans notre monde. Aussi avec les anges nous pouvons chanter : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! Et paix sur la terre aux hommes ses biens aimés ! » (TOB Luc 2,14) 

                                                                                             D-M G 11-2024

Rabbouni

 

Basilique St Pie X Lourdes

Rabbouni ! Mon bon Maître,
Tu m’appelles ! Je te suivrai !
Délivre-moi ! C’est ce que tu fais.

Rabbouni, de toi jaillit la vie
Ce flux de forces divines
Qui relève les petits.

Rabbouni, tu es le Fils de David,
Pour tous et toutes le Messie,
Tu donnes la vraie Vie !

Bartimé pressent le ressuscité,
Marie-Madeleine veut le toucher,
Par lui nous sommes comblés !

*Bartimé aveugle approchant Jésus en St Marc

D-M G 10-2024

Pourquoi pleures-tu ?

 

 

 

   ( * )

- C’est tout ce qui pourrit ma vie,
Insatisfactions rancunes humiliations,
Ces préoccupations égocentriques
M’aspirent au fond de mon tréfonds

- Qui cherches-tu ? Marie !
La lumière tout-autour partout irradie,
Dans tes obscurantismes, elle s’infiltre,
A lever le regard elle t’invite !

- Et qui vois-tu encore voilé ?
Celui qui est la lumière même
Celui qui traverse nos ténèbres
Source de toutes joies, le Ressuscité !

- Oui tu m’as appelée, nommée
Tu me connais et me reconnais,
Je voudrais bien te toucher
Mais comme à Emmaüs tu disparais
Laissant ce si beau cadeau, ta Paix !

(*) dialogue de Jésus avec Marie de Magdala
le matin de Pâques et avec chacun

                             D-M G 07-2024

 

"Pako"

 

 

 

 

 

Incrusté dans un pli de mur
Effacé du monde des vivants
Réduit à une tache impure
Une ombre en ce jour naissant.

Accroupi sous abondante chevelure
Coiffé d’une casquette épaisse
Je ne voyais qu’une barbe hirsute
Et deux billes d’yeux sans reflet.

Trois restes de branchages
Sur ce triste habillage
Trahissait une nuit froide
Partagée avec les étoiles.

Le regard voilé élevé
Depuis ce corps sans peau
Sous un ciré déchiré,
Un seul mot offert « Pako ».

                               D-M G 10-2024

Sur la Montagne...

vitrail Basilique St Pie X  Lourdes

 

Leurs beaux visages douloureux
Pleins de l’absence de leur unique,
Portés par la présence de l’ami
Et de l ‘ancien compagnon à l’usine.

Devant le cercueil de leur fils,
Tous quatre bras enlacés unis
Enveloppés des aubes liturgiques
Mêlaient leurs peines difficiles.

Sous un franc soleil discret
Étions tous sur la Montagne, au fait
Baignés par l’immense amour du Père
Qui se déversait et nous régénérait.

Intensité d’Éternité partagée,
Sainte communion anticipée,
Où chacun brillait dans ce ciel
Illuminé de l’amour Trinitaire.

                    D-M G 4.10.2024