La matière première de l’hébreu ce sont les consonnes
au nombre de 22. Seules elles sont inaudibles.
Pour être animées elles ont besoin des voyelles ;
trois d’entre elles vont être utilisées pour donner
naissance aux sons et ces trois consommes sont
celles du tétragramme qui nomme Dieu, ce mot
que l’on ne peut prononcer. Dieu l’invisible,
le Tout-Autre, l’Innommable, apparaît ainsi dans
le monde créé comme l’âme de ce monde,
qui sans Lui ne pourrait être.
Dieu se glisse dans le monde créé, donne la vie
et en même temps se cache à notre regard.
Dieu fait exister le monde mais se cache en lui.
Seule la création permet de soulever le voile de Dieu.
Et c’est le rôle du poète ou de l’artiste de soulever
ce voile, de souligner la Transcendance présente
dans l’épaisseur du créé. Et de l’offrir sur les places.
D-M G 02-2019

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