Dans cette immense nuit sombre
Tout était objet et grisaille,Sans histoire, sans lien personnel,
Sans chaleur, sans profondeur,
Sans aucune harmonie,
Quand quelques gouttes de larmes et de sang
Sont tombées dans un jardin en orient ;
Un tombeau proche s'est embrasé.
Alors toutes ces silhouettes deviennent chair,
Le gris prend la couleur du sourire ;
Toutes les larmes oubliées des hommes
Brillent, étincellent, rayonnent.
Le visage voisin est reconnu et s'anime.
Tout s'individualise
Et chaque chose entre dans le Tout.
Le vase reçoit le bouquet de roses ;
On déroule la nappe sur la table ;
La parole se propage joyeuse.
Les regards se croisent sereins,
Ensemble s’invite l'espérance,
Parcelle d’éternel.
Daniel-Marie Gérard (Pâques 2004)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire