mardi 29 juillet 2014

L'aurore en mai

Ecoute gent endormie 
Cette explosion de trilles,
Ces mille cris festifs !

Ils s’égosillent pour l’aurore,
Vocalises hardies pour ténors
Dessus le voilage de la mort !

Réveille-toi,Toi qui dors !
Relève-toi d’entre les morts !
Goûte la splendeur de ton sort !



Daniel-Marie Gérard (mai 2009)

lundi 28 juillet 2014

Est-ce toi ?


















Grand malin !
Est-ce toi qui chaque matin
Lèves le soleil sur nous terriens ?

Est-ce toi qui sèmes la vie
Et en chaque être la produis ?

Est-ce toi la source de l’inspir de l’expir
Qui ouvrent le vivre et le mourir ?

Est-ce toi qui rends ton cœur généreux
Et dans l’adversité tes agissements vertueux ?

Est-ce de toi la capacité de pardonner
De recevoir la haine sans cesser d’aimer ?

Alors prosternons-nous devant Lui
Lui seul sait prendre notre main fragile
Son souffle est celui de l’amour
A l’origine de tout en tout.

Daniel-Marie Gérard (novembre 2013)

Les cieux ouverts





















« Mais priez mes enfants ! »
Grande impatience au firmament !
Toutes les puissances des cieux
Suspendues à nos chants précieux !

« Dieu vous exaucera en peu de temps ! »
Le temps de Dieu et le temps de nos ans
Très bientôt vont s’unir dans le même pas
Faisant éclater sur nos terres Sa gloire !

« Mon Fils se laisse toucher. »
Ce grand prêtre au grand cœur est mon fils
Et vous, vous êtes tous et chacun mes enfants,
Sans cesser j’entends et présente vos doléances.


Daniel-Marie Gérard (janvier 2009)

Randonner













C’est revêtir des bottes de sept lieues,
Avoir le cœur d’aller en tous lieux,
Conserver sans cesse la joie de vivre,
Reprendre sa route toujours et en rire.

C’est respirer mille et une senteurs,
Entendre chanter la moindre fleur,joie,
Sentir le parfum de chaque couleur
Et distinguer l’oiseau enchanteur.

C’est sonder la transparence de l’air,
Voir danser les couches de l’éther,
Ressentir les froissements du vent,
Coller le nez aux nuages défilant.

C’est entrer dans le silence hostile,
Se recueillir attentif à tout bruit,
Ecouter les sursauts de son âme
Et répondre au vol de passage.

C’est partager la vie de la forêt,
Retenir l’élan du chevreuil à l’arrêt,
Croiser le regard du lièvre avant sa fuite,
Ne pas interrompre le grillon et son cri.

C’est apprécier le bivouac près d’un lac,
Sursauter le matin à l’envol de canards,
Se hisser en haut d’un col sur le tard,
Continuer encore sous pluie et brouillard.

C’est à tout moment servir la liberté,
Sur un point rocheux se réconforter,
Devant un paysage paisible s’exalter
Et le Créateur, en permanence, chanter.

Daniel-Marie Gérard (avril 2008)

Rose trémière


















Belle rose trémière,
Joliment tu me rappelles
Avec tes pétales pastel
Le pays de la lumière,

Ses étroites ruelles
Cachées du grand soleil
Aux profonds bleus de mer,
Aux jolis timbres clairs,

Avec tes transparentes fleurs
Calices épanchés en couleurs,
En dessous de boutons prometteurs
En relais tout le long des chaleurs.

Daniel-Marie Gérard  (juillet 2009)



Renouveau














Dans cette immense nuit sombre
Tout était objet et grisaille,
Sans histoire, sans lien personnel,
Sans chaleur, sans profondeur,
Sans aucune harmonie,
Quand quelques gouttes de larmes et de sang
Sont tombées dans un jardin en orient ;
Un tombeau proche s'est embrasé.
Alors toutes ces silhouettes deviennent chair,
Le gris prend la couleur du sourire ;
Toutes les larmes oubliées des hommes
Brillent, étincellent, rayonnent.
Le visage voisin est reconnu et s'anime.
Tout s'individualise
Et chaque chose entre dans le Tout.
Le vase reçoit le bouquet de roses ;
On déroule la nappe sur la table ;
La parole se propage joyeuse.
Les regards se croisent sereins,
Ensemble s’invite l'espérance,
Parcelle d’éternel.

Daniel-Marie Gérard (Pâques 2004)