Seigneur, souviens-toi quand
Enfant je burinais cette croix,
Creusant le cœur de ce bois,
Les copeaux comme pétales !
N’était-ce pas le tien déjà
Que je caressais en moi
Envahi d’une douce joie
Celle de Noël en l’étable !
D-M G 12-2018
C’était fin des années quatre-vingts
Lors d’une soirée en pays angevin
Avec les hommes du plein évangile,
Nous fîmes l’expérience de l’Esprit.
Cela se passa au cours d’un repas
Après succession de témoignages
L’assemblée portée par la louange,
Fumes tels Pierre Jacques et Jean.
Le ciel s’est ouvert
Notre âme s’élevait
Tout respirait Dieu
Tout chantait Dieu.
Nous aurions bien dressé une tente
Tant cela était bon et nourrissant.
Au dehors régnait une nuit froide,
On y percevait quelques étoiles.
D-M G 11-2018
Seigneur ! Manifeste-toi
Au sommet de nos cathédrales
Devant les foules en plein stade
En ville ou sur nos montagnes !
Alors ils croiront en toi !
Seigneur ! Manifeste-toi
Devant de doctes aréopages
Choisis Nice son carnaval
Ses badauds en promenade !
Et ils croiront en toi !
Mais tu choisis la croix !
Comment vendre cela !
Ils cherchent la jouissance immédiate
Un grand divertissement bien palpable
Qui branche leurs sens et les éclate !
Ta réponse, déroutante
Renversante, étonnante :
« Je ferai de vous ma demeure »
Immergé au fond de vos cœurs
Rayonnant du Père la grandeur !
Pas d’échappatoire à la foi
Selon laquelle tu es toujours là,
Discret et acteur tout à la fois !
Mission ainsi toute tracée
Non de faire mais habités
Par ton Esprit renouvelés.
*Jude à Jésus en Jean14
D-M G 05-2018
Pour trouver le royaume
Il faut rechercher le roi,
Celui identifié sur la croix,
Qui aima ses bourreaux.
Pas un amour pâquerette
Chanté par les trouvères,
Un amour broyé tout vert,
Son chant hante l’univers.
Ont répondu Simon, André
Ou sur sa branche Zachée,
Il suffit de partir, de se lever
Heureux d’être des appelés.
Avec la joie simple de servir
Mais serviteurs bien inutiles
C’est Lui qui offre le service
A nous seulement de le dire.
D-M G 10.2018
Une graine de petit enfant
Avait trouvé hébergement
Tout à fait silencieusement
Chez une petite maman.
Sans intention ni projet
N’existait pour personne,
Personne ne pensait à elle
Elle ne pouvait faire corps.
Certes la graine grandissait,
Nulle perception en la mère
Nul signe, nulle forme visible
Annonçant une nouvelle vie.
Il fallut la parole d’un être cher
Tout à fait extérieure au sujet,
Immatérielle, pour devenir chair.
Par cette parole l’enfant exista
Généreusement il prit place
Quelqu’un l’avait appelé à la vie
Il quitta le déni et sortit du vide.
Alors l’enfant s’est fait chair
Pour habiter chez les siens
Dans la famille des humains.
Reconnu, il devint très cher.
D-M G 10-2018