mardi 28 novembre 2017

Vivre


en lisière de l'abbaye de la Coudre - Laval



 









 






C’est passer du non-être
Du non-exister à être là,
Dans le temps et l’espace
Et se penser comme être.

C’est sortir de l’inexistence
Grâce au souffle Tout-Puissant
Qui de rien modela tout l’univers
Les hommes les fleuves la forêt.

C’est recevoir cette existence
Avec la pleine liberté de choisir
Le bien qui nourrit cet élan
Ou le moins bien qui pervertit.

Vivre pour retrouver son origine divine
Pour chanter avec l’oiseau et la fleur
Celui qui est la source de toute vie
Et nous destine à un éternel bonheur.

                                      D-M G 11-2017


Tous des frères !




 
peinture de Adelyne Neveux

















Celui que j’aime
Celui qui ne m’aime pas
Celui qui pratique le droit
Comme celui qui s’égare
Tous ils sont mes frères !

Même celui qui est pervers
Qui travestit le bien en mal
Qui s’envie de toutes parts
Même lui toujours un frère !

Même celui qui s’enlise
Dans le bourbier des non-sens
Dans la forte emprise des sens
Est encore mon frère aussi !

Même celui qui verse le sang
Qui pille la ville et ses enfants
Il est toujours un frère de sang !

Seigneur tous ces frères en marge
Même ceux en de sombres couloirs
Vois, ils ne savent pas ce qu’ils font !
Toi, Maître, toi le vraiment bon
Visite-nous en nos bas-fonds !

                   D-M G 10-2017

mercredi 22 novembre 2017

Les prophètes


"Les mendiants" de Brueghel l'Ancien















N’allez pas les chercher
Sous quelques clochers
Ou derrière les micros
De tonitruantes radios !

Les prophètes les voilà les vrais :
Ils sont boiteux aveugles muets
Ils sont meurtris et défigurés
Des sans logis des déplacés
Ils sont malades et mis à terre
Visage blême couleur poussière.

De nous, les vivants reflets
Prophètes en leurs chairs
Ils crient de tout leur être :
Sous des airs bien faits
Nous ployons sous les fers.

Sciemment orphelins de Père
Notre parcours s’avère amer
Alors qu’ils ont grand bonheur
De recevoir à toutes heures.

Ce sont nous les tordus
Les guenilleux les mal vêtus
Les culs de jatte les fourbus
Peu capables d’offrir notre main
Pour secourir quelque prochain.

A la redoutable aulne de l’amour
Les vrais handicapés c’est nous,
Accueillons les, portons les,
Ils sont oasis en notre désert.

                       D-M G 09-2017


vendredi 10 novembre 2017

Têtes dans les étoiles






 







 


Ce soir là
Ethan dans les bras
Avions la tête dans les étoiles!

Au dessus de nous par myriades
Elles brillaient et scintillaient
Jouant finement avec les nuages.

La grande-ourse majestueuse
Étalée plein nord langoureuse,
Tel un char nous l’empruntâmes
Pour un voyage dans l’espace.


En chemin vîmes la station Mir
Avec ses héroïques amis
En apesanteur corps fluides
Oscillant au cœur de l’infini.

Nous invoquions les esprits de la nuit
Les lutins les elfes les bons génies
Qui guidèrent autrefois les mages
Pour les acheminer vers l’Enfant-Roi.

                                   D-M G 08-2017