mardi 30 mai 2017

Nous espérions !

peinture de Adelyne Neveux





 















Nous espérions* un peu de lumière
Au creux de ces mortelles ténèbres,
Que les nuages laissent place au ciel
Pour réchauffer nos routes si vieilles !

Nous espérions
Que le petit reprenne de la couleur
Que de la maladie on n’ait plus peur
Que l’on compte de nouvelles heures
Pour vivre de grands petits bonheurs !

Nous espérions
Que le village soit plus paisible
Que cessent les multiples diatribes
Que l’on voit en son voisin un ami
Que s’édifient d’harmonieux nids !

Et pourtant au cœur de cela Il est là
Caché voilé en ces bouts d’espoirs
Alors qu’Il est force puissance et vie
Socle premier et fulgurante origine !

Cessons de nous arrêter aux ombres
Comme l’aigle allons jusqu’au soleil
Recevons-le dans un vibrant Amen !
Rejoignons nous aussi Jérusalem !

                                         *les disciples d’Emmaüs
                              

                                   D-M G 05-2017

vendredi 19 mai 2017

Vécu de cure









 

 





C’est au cœur d’une cité connue
Où tous et toutes de blanc vêtus
En de longs couloirs déambulent
Dispensant petits sourires émus.

Dans cet univers de bains et de bulles
S’effacent douleurs et courbatures
Corps effilés ou aux grosses jointures
En rythmes coordonnés ils évoluent.

Dans des eaux bouillonnantes jaillissantes
Ils lavent du passé les séquelles présentes
Qui handicapent leurs membres meurtris
Pour retrouver volupté et aisance facile.

Ici plus de distinctions ni de classes
Plus de puissants forts ou misérables
Rien que des corps nus sous peignoirs
Appelant une beauté première dérisoire.

                                         D-M G 05-2017

mercredi 10 mai 2017

Gravir le pardon










 








 
 

Il y a bien le pardon bon ton,
Sciemment nous l’accordons
Avec un peu de commisération
Pour maintenir paix et cohésion.

Il y a le pardon à répétition
Qui effrite la bonne relation
Jette un soupçon de dérision
Peine à rétablir la communion.

Mais il y a cette attaque
Qui déstabilise frontale
Qui piétine l’être même
La fine fleur de soi-même,

Celle de l’ami, du disciple
Obéissant aux ragots faciles
Poussé par un appétit sensible
Détruisant la vérité d’une vie.

Alors si l’amour est encore plus fort
Gravir le pardon est une réelle mort
A la suite de Celui dont ce fut le sort
Dont l’amour divin pulvérisa la mort.

                      D-M G 04-2017