mercredi 30 septembre 2015

De vrais étrangers














Sans la lumière du seul relevé
Sans cette vie nouvelle greffée
Sans cette restauration donnée

Nous ne sommes que zombis
Allons venons sans but précis
Marchons sans capter d'ondes
Vrais étrangers en ce monde.

Perte de notre vraie nature
Nos repères et notre culture,
Notre mémoire ce passé divin
Notre essence et notre fin.

Comme la roue exige l'essieu
Tout notre être nécessite Dieu
Notre bien être et notre mieux.

Daniel-Marie Gérard (Septembre 2015)

mariage de papier
















Après quelques rites rapides
Un couple apprêté impavide
Immobilise cette heure fluide,

Leurs visages se rapprochent
Pour un long baiser sous cloche
Seul tribut envers des proches.

Amis et famille non conviés
Voisins collègues tous écartés
Rien qu'un mariage de papier.

Daniel-Marie Gérard (Septembre 2015)

lundi 21 septembre 2015

Amour et Lumière














L'amour ne se reprend pas
De retour il n'en figure pas,
En périphérie il se déploie
Tous horizons à grands pas.

Comme un fleuve inépuisable
Comme la lumière des astres
Telle une source tel un phare
Sans rupture en la nuit noire.

Il est ce don des plus parfaits
Ruisselle de façon continuelle
Depuis un fort élan Trinitaire
Avec l'homme en bénéficiaire.

Comme l'étincelle originelle
Après des années lumières
Aiguise nombre recherches
Sur une Existence Première,

Cela est un grand mystère
A recevoir en cœur sincère
Dévoilé sur terre au Calvaire
Révélation pleine et entière.

Daniel-Marie Gérard (Septembre 2015)

La liturgie


















Sas commun
Entre le divin
Et l’humain.

Bout de terre
Plein de prières
Où s’offre l’humain,
Se recueille le divin.

Large barque
Nombreux partages,
Tous avec soif folle
Écoutant la Parole.

Grandiose théâtre
Où se posent des actes
Grandement efficaces
Même dans l’au-delà.

Généreuse table
Où chacun prend place
Pour en lui-même recevoir
Le seul Passeur véritable.

On y vient courbé, ployé,
On en revient tout relevé,
Après avoir communié
A une immense fraternité.

Daniel-Marie Gérard (Septembre 2010)

lundi 7 septembre 2015

Un enfant est mort !




« Les tombeaux à répit », . Église de St Jean de Côle – Dordogne.
























Le visage enfoui dans le sable
Déposé par la mer sur la plage
L'enfant endormi reposait là.

Il fuyait sa ville toute morte
En famille sur des eaux fortes
Hélant non loin de nos portes,

Quêtant  nos seules poubelles
La nuit au fond de nos ruelles
Repoussant une faim cruelle.

Mais un lourd brouillard tomba
Sa main tendue ne vîmes pas
Asphyxiés en nos gaspillages.

Daniel-Marie Gérard (Septembre 2015)